Règlement anti-blanchiment pour les entreprises de leasing
22.02.2016Depuis le 2 janvier 2016, il existe un règlement anti-blanchiment pour les entreprises de leasing. Ce règlement comporte des règles sévères en matière d’identification de clients, de mandataires et de bénéficiaires effectifs. Et il oblige les entreprises de leasing notamment à mettre en œuvre une politique stricte d’acceptation des clients, à mettre en place un système de surveillance leur permettant de détecter les ‘opérations atypiques’ et à désigner un responsable qui suit l’application de la Loi anti-blanchiment.
Entreprises de leasing
Identification des clients
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avant de conclure avec le client, soit elles-mêmes, soit via le même intermédiaire, tel que le vendeur du bien, un ou plusieurs contrats de leasing portant sur un ou plusieurs biens dont le prix total atteint ou excède 10.000 euros (hors TVA) ;
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lorsqu’il y a soupçon de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme ;
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lorsque l’entreprise de leasing a des doutes quant à la véracité ou à l’exactitude des données d’identification d’un client déjà identifié.
L’entreprise de leasing doit vérifier et mettre à jour les données d’identification qu’elle détient concernant ses clients.
Le règlement anti-blanchiment décrit comment les entreprises de leasing doivent vérifier l’identité des personnes physiques, des personnes morales, des clients sans personnalité juridique et des clients en indivision, trusts et fiducies.
Identification des mandataires
Sont notamment visés, les mandataires suivants :
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les personnes autorisées à agir au nom des clients en vertu d’un mandat général ou spécial ;
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les personnes autorisées à représenter les clients qui sont des personnes morales, des associations de fait ou toutes autres structures juridiques dénuées de personnalité juridique, dans leurs relations avec l’entreprise de leasing.
Identification des bénéficiaires effectifs
Les bénéficiaires effectifs doivent être identifiés et leurs données mises à jour, aux mêmes moments que les clients.
L’identification des bénéficiaires effectifs nécessite de connaître leur nom et prénom et, dans la mesure du possible, la date et le lieu de naissance ainsi que l’adresse.
Le règlement anti-blanchiment précise comment les entreprises de leasing doivent vérifier l’identité des bénéficiaires effectifs.
Politique d’acceptation des clients
La politique d’acceptation des clients doit également permettre à l’entreprise de concourir pleinement à la prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme par une prise de connaissance et un examen appropriés des caractéristiques des nouveaux clients.
Rapport écrit, communication à la CTIF et devoirs de vigilance
En cas de soupçon de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme, l’entreprise de leasing établit un rapport écrit, qu’elle conserve, et informe la Cellule de traitement des informations financières (CTIF).
Si malgré les opérations ou faits atypiques relevés ou les soupçons de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme, l’entreprise de leasing souhaite conclure ou maintenir un contrat de leasing, elle exerce des mesures de vigilance renforcée, telles que :
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l’obtention d’informations supplémentaires sur le client (par exemple, profession, volume des actifs, informations disponibles dans les bases de données publiques, sur Internet, etc.) ;
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la mise à jour plus régulière des données d’identification du client et du bénéficiaire effectif ;
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l’obtention d’informations supplémentaires sur les raisons pour lesquelles le client veut conclure un contrat de leasing ;
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l’obtention d’informations sur l’origine des fonds ou l’origine du patrimoine du client ;
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l’obtention d’informations sur la comptabilité du client (par exemple, un échantillon de factures) ;
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l’autorisation de la haute direction pour engager ou poursuivre le contrat de leasing lorsque le client est une personne politiquement exposée ;
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l’augmentation du nombre et de la fréquence des contrôles et la sélection des schémas d’opérations qui nécessitent un examen plus approfondi ;
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la réalisation du premier paiement par l’intermédiaire d’un compte ouvert au nom du client auprès d’une banque assujettie à des normes de vigilance prévues par la loi ou similaires.
Si l’entreprise de leasing souhaite conclure un contrat de leasing malgré des soupçons, elle attend en outre l’expiration du délai d’opposition dont dispose la CTIF.
Conservation des documents
Rapport annuel d’activités
Formation et sensibilisation des employés
Responsable anti-blanchiment
Le responsable anti-blanchiment veille au respect par l’entreprise de leasing de l’ensemble de ses obligations de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Il s’occupe essentiellement des procédures de contrôle interne, de la fourniture et de la centralisation des informations afin de mieux détecter et empêcher les opérations blanchiment. Il veille également à la formation et à la sensibilisation du personnel.
Le responsable anti-blanchiment signalera à la CTIF les opérations suspectes. Il traitera l’information que l’entreprise de leasing reçoit de la CTIF. Et il est la personne de contact pour l’autorité de surveillance (SPF Economie) et la CTIF.
Paiements en espèces
Sanctions
Dispositions transitoires
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identifier les clients avec lesquels un contrat de leasing est déjà en cours en date du 2 janvier 2016 ;
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appliquer la politique d’acceptation des clients et les devoirs de diligence ;
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former et sensibiliser leurs employés ; et
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désigner un responsable anti-blanchiment.
Entrée en vigueur
Le nouveau règlement anti-blanchiment est annexé à l’AR du 23 octobre 2015.